La numérisation exige plus d’agilité

Publié le : 23 mars 20215 mins de lecture

La numérisation modifie les exigences et les attentes des clients. Les produits et services doivent offrir une valeur ajoutée pour réussir. Une adaptation rapide est nécessaire, mais elle exige plus d’agilité.

De nombreuses entreprises sont confrontées au défi de répondre aux exigences changeantes de leurs clients, d’une part, et de développer de nouveaux produits et innovations numériques en plus de leur activité principale existante, d’autre part.

Les approches agiles gagnent en importance

Si les entreprises de l’ancienne économie veulent réussir la numérisation et contrer les start-ups et les groupes Internet, la rapidité – combinée à l’orientation des objectifs et à la qualité – est essentielle. Les approches classiques de gestion de projet atteignent ici leurs limites, car elles sont conçues pour garantir qu’un résultat est déjà déterminé avant le démarrage du projet. Les modèles de processus agiles tels que Scrum et DevOps gagnent, donc, en importance et doivent être introduits par les entreprises.

Cependant, de nombreuses entreprises n’ont pas réussi à adapter leurs structures organisationnelles, leurs modèles de collaboration et leur culture d’entreprise aux nouvelles exigences de la numérisation. C’est ce que montre une étude récente de Lünendonk sur la transformation numérique et les modèles organisationnels agiles.

L’agilité ne se limite pas aux outils et aux méthodes

La transformation numérique et une plus grande agilité ne se limitent pas à l’introduction de nouveaux outils et de nouvelles méthodes, mais concernent avant tout un changement culturel et organisationnel au sein de l’entreprise. Selon l’étude, 92 % des grandes entreprises et sociétés interrogées utilisent le modèle de processus agile Scrum, en particulier pour le développement de solutions numériques. Dans la pratique, cependant, il existe des déficits majeurs dans l’application concrète des méthodes agiles et dans la coopération entre plusieurs équipes agiles, qui travaillent toutes sur un sujet de haut niveau.

Moins d’un tiers des entreprises ont déjà mis en place des méthodes pour gérer la coopération de plusieurs équipes Scrum de manière ciblée, de sorte que chaque membre de l’équipe ne se concentre pas, seulement, sur son propre domaine, mais sur la réussite de l’ensemble du projet.

Les conséquences de la coopération en silo sont, d’une part, la duplication du travail et, d’autre part, les avantages espérés des méthodes agiles, tels qu’une orientation plus rapide vers le client, un délai de mise sur le marché, une meilleure qualité des produits et une orientation claire des objectifs, ne se concrétisent pas pleinement.

Le développement de logiciels détermine les changements

Lorsqu’il s’agit de changer l’organisation et la culture d’entreprise pour des modèles de processus agiles, la hâte semble s’imposer, car la complexité de la gestion classique de portefeuille est considérablement accrue par la numérisation. Cela est, particulièrement, évident dans le domaine du développement de logiciels. La pression pour changer l’organisation des processus et la culture d’entreprise est énorme car la part croissante des logiciels dans les produits et services modifie la manière dont les projets sont planifiés et mis en œuvre et le temps de développement disponible pour les projets est réduit.

Une plus grande orientation vers les exigences changeantes des employés et des clients en termes de conception frontale et de qualité des solutions numériques exige que, pendant le processus de développement, l’état actuel d’un produit logiciel puisse être testé en fonctionnement plus fréquemment.

Toutefois, l’approche DevOps exige une culture entièrement nouvelle dans la collaboration entre les développeurs, les responsables des tests et les opérations informatiques. « Ici, la gestion du changement est particulièrement nécessaire pour amener l’ensemble du personnel informatique à accompagner la transformation agile ».

La gestion du changement reconnue comme un défi

De nombreuses entreprises ont reconnu ces déficits. 67 % d’entre eux poussent leur gestion du changement à aligner leur culture d’entreprise et leurs instruments de communication sur les exigences des modèles agiles. 58 % investissent, également, dans l’extension de leurs mesures de formation et d’éducation afin de qualifier les employés aux nouvelles méthodes de gestion de projets agiles.

Toutefois, l’approche DevOps exige une culture entièrement nouvelle dans la collaboration entre les développeurs, les responsables des tests et les opérations informatiques. Par-dessus tout, la gestion du changement est nécessaire pour amener tous les employés du département informatique à participer à la transformation agile. La simple introduction du concept selon la devise « C’est ce que nous faisons maintenant » ne suffit pas pour obtenir des avantages en termes de productivité et de qualité.

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